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Comment pratiquer la communication non-violente ?



En travaillant à cette rédaction, j’ai commencé par regarder ce que j’affectionne le plus… Comment l’amorcer. Et en regardant la définition même de « communication », j’ai souri.


Saviez-vous qu’il existe 8 possibilités de significations pour ce seul mot ? Mais qui finalement n’abordent pas le fondement même de celui-ci...


Je vais donc tenter d’apporter là, ma propre vision de cette action.

Si je devais définir la communication, cela se résumerait ainsi : observation, écoute et partage.

Puisque la communication à proprement parler, est un échange qui passe par la gestuelle, le regard, la verbalisation, l’écrit… Les moyens de communiquer ne manquent pas. Et pourtant…


3 mots positifs, alors pourquoi n’y arrivons-nous pas ?


Parce que ce n’est tout simplement pas la base de notre éducation. J’ai cette phrase qui me vient « manges ta soupe et tais toi ! » et qui résume une grande partie du problème ?


Dans un premier temps, parce qu’enfants, nous apprenons très tôt à parler, pour ne pas être entendu puis à entendre sans écouter, et à obéir sans comprendre. Puis parce que nos filtres conscients et inconscients, créaient par nos expériences, sont différents. Enfin, parce que nos besoins, nos attentes, ne sont tout simplement pas semblables, de-même que les énoncer pourrait sembler narcissique et égoïste.


Il faudra arriver à un âge plus ou moins avancer et une bonne dose de travail sur soi, pour encrer qu’il est en réalité satisfaisant et sain de savoir reconnaître et énumérer ce qui comblera nos attentes.


En parallèle de cette frustration de non-verbalisation, on se confronte à l’image que les autres nous renvoient, et faisons alors face à ce que nous considérons comme un manque. Auto-conclusion : nous sommes INSUFFISANTS.


Finalement, dans la globalité, nous prêtons aux autres des attentions bonnes ou mauvaises, en fonction de ce qui nous semble être une vérité, mais surtout en fonction du regard que nous posons sur nous-même. Guidés par nos propres peurs, nos besoins, et attentes… Sans oser nous y confronter.


« Ce que pensent les autres ne nous définit pas »


C’est un fait que nous apprenons rapidement en développement personnel. D’autant que la perception de chacun varie en fonction de ses propres filtres. De ce fait, vous pourrez être aussi bien la plus belle des personnes dans le regard de l’un… Et la pire des saloperies dans le regard d’un autre.


La question ne sera donc pas « qu'ils pensent de moi ? » mais plutôt « qu’est-ce que cela réveille en moi ? ».


En notant, que chaque rencontre se présente pour réveiller quelque chose en vous : une blessure, un manque, une guérison… Évaluer la situation pour mieux s’appréhender soi-même est sans aucun doute un pas vers une meilleure communication.


Finalement la communication non-violente, c’est quoi ?


Faut-il se mettre à hurler ou à frapper pour être violent ? Non. Il suffit d’une posture, d’une contraction musculaire, d’une intonation, d’un certain type de verbiage… Ou simplement d’un langage de sourds, pour que la communication se retrouve fermée, désagréable et donc considérée comme violente.

À l’inverse, la CNV est une pacification de nos relations, qui repose sur des bases telles que la bienveillance, la compassion, l’écoute active… Des autres, mais aussi de soi.


C’est une communication désensibilisée de nos émotions (peurs, doutes et frustrations) pour se recentrer sur les faits.

Les 4 fondamentaux de la CNV


Vers soi :


• OBSERVATION objective de la situation

• Énumération des SENTIMENTS que cela réveille en moi (subjectif)

• Liaison aux BESOINS personnels

• EXPRESSIONS de mes attentes.


Vers l’autre :

• Ce qu’elle dit (factuellement)

• Comment elle se sent ?

• Quels besoins sont mis en avant ?

• Quelles sont ses attentes ?

Et si on pouvait s’entraîner à mieux communiquer ?


C’est ce que propose le roman « Ne marches pas si tu peux danser » du Dr Anne VAN STAPPEN. Dans lequel se développent les bases d’un nouveau langage, qui s’appuie sur la bienveillance et l’empathie, de quoi donner à réfléchir.


Quelques exercices


1/ Gérer sa colère :


• Se taire et s’isoler (afin de mieux s’apaiser)

• Écouter sa colère en observant ses stigmates (mains moites, contractures musculaires, tensions…)

• Identifier les besoins non assouvis qui initient ce sentiment.

• Observer l’émergence des sentiments qui suivent la redescente (peur, tristesse, regrets ...)

• Chercher et formuler ORALEMENT les demandes qui pourraient satisfaire les manques.

• Prendre le temps de s’assurer que l’énergie est redevenue positive avant de sortir de cette sphère d’introspection. S’il reste des traces de colères (agacement, envie de critiquer…) restez au calme avec vous-même encore un moment.


Pour vous aider à clarifier une situation de conflit, vous pouvez prendre le temps de répondre à ces questions pour vous et pour l’autre :


• Qu’est-ce que je ressens ? VS Que ressent-il ?

• À quoi j’aspire ? (besoins et demandes) VS Qu’elles sont ses attentes ?


Une fois poser et recentrer sur les faits.

2/ Apprendre à se dévoiler :


• Apprendre à s’exprimer clairement, dans une démarche honnête, sans non-dit et sans fausseté. En veillant à rester concentré sur les faits et votre ressenti pour maintenir, un discourt dénué de reproche.


« Lorsque tu as dit ceci ; je l’ai interprété de cette façon et j’ai ressenti ça… »


3/ Apprendre l’écoute bienveillante :


• Apprendre à écouter l’autre avec bienveillance et compassion permet de créer une connexion positive.


Accueillir les propos de l’autre, sans chercher à donner son opinion, dans une expression neutre.


Reformuler factuellement ce qui vous a été dit, de-même que les sentiments et besoins, en interrogeant sur le fait d’avoir bien compris l’ensemble des informations reçues.


4/ Remercier avec sincérité :


Prendre un temps au fil d’une conversation pour relever des faits qui demandent des remerciements, répondent à un besoin, et/ou réveillent des sentiments positifs.


Souligner le positif pour soi ou chez l’autre, permet de créer un climat de confiance positive dans lequel chacun se sentira respecté et libre d’exprimer ses sentiments, besoins et demandes.


Conclusion… Le premier vecteur de la communication non-violente, c’est toi !


Et ta capacité à travailler pour toi et avec toi… Afin d’accepter que tout ne soit pas parfait ; être capable d’entendre et d’écouter une information dans sa globalité, sans tirer de conclusions hâtives. Mais aussi à raisonner les émotions qu’une situation éveille chez toi pour mieux appréhender les faits.


En gardant en tête que ce moyen de communication apaisée, ne veut pas pour autant dire qu’il faut tout accepter, mais qu’il n’y a pas de meilleurs moyens de se faire entendre et comprendre, qu’une communication où l’émotion est maîtrisée.


Et dans ce monde ou la critique irréfléchie à la primeur… Je te souhaite bon courage !


Lorène SEULIN



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